C'est une longue histoire, que celle du bureau de tabac… de la honte et moi ! blushsad

Car oui, comme bien des fumeurs, si au tout début (c'est-à-dire lorsque j'étais bien jeune et que cela était transgressif, presque comme un jeu… ), j'étais limite fière de me rendre au bureau de tabac, ces dernières années, c'était plutôt devenu une histoire de honte sociale

- pousser la porte du débit de tabac et m'y engouffrer comme une voleuse, en priant pour que "la maman-médecin-de-la-copine-de-ma-fille", non fumeuse, bien entendu, ne se trouve surtout pas dans les parages !

- me trouver coincée entre le type devant moi, aux cheveux gras, qui demande son "jeu à gratter" et son paquet de clopes, et la femme derrière moi, qui souffle dans mon cou (oui, c'était avant le Covid : on pouvait encore souffler librement dans le cou des gens !)

- rentrer vite fait chez moi, pour "en griller une", sauf si je n'avais pas eu la force d'attendre de rentrer de chez moi, et que, ô honte sociale, je fumais dans les rues, en espérant, là encore, ne pas tomber sur le non-fumeur de service faisant semblant de n'être pas dérangé par ma "mauvaise habitude".

Mais les choses changent, et à présent, le bureau de tabac, c'est :

- le lieu devant lequel je passe souvent sans avoir besoin ni envie d'y entrer, car en général, il ne me concerne plus, sauf quand :

- j'ai besoin de faire une photocopie d'urgence, ou bien d'acheter un carnet de timbres, ou alors, parce que j'ai craqué sur une série de délicieux crayons à papier de couleur fluo… 

Enfin, voilà : du coup, j'entre désormais rarement dans un bureau de tabac, et lorsque c'est le cas, je suis fière car j'ai l'impression d'être enfin devenue "une personne normale"heart wink, qui va y acheter autre chose que de la drogue vendue librement (sur laquelle l'Etat ainsi que les actionnaires, se servent largement… )

 

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